Programme
Robert SCHUMANN (1810-1856)
Concerto pour violon et orchestre en ré mineur
Modest MOUSSORGSKI (1839-1881)
Tableaux d’une exposition – Orchestration de Maurice Ravel
Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
Symphonie n°3 avec orgue*
*Seulement à Lucerne
Distribution
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Vilde Frang, violon
Daniel Roth, orgue*
*Seulement à Lucerne
Les Siècles sont rejoints par la grande soliste norvégienne Vilde Frang qui exaltera la haute virtuosité du Concerto pour violon de Schumann, avant de faire redécouvrir les Tableaux d’une exposition, œuvre emblématique de la musique russe dans la version orchestrée par Ravel. Ils interpréteront chacune des pièces avec les instruments d’époque appropriés.
Le Concerto pour violon de Schumann a été écrit en 1853, ultime période créatrice de son auteur, marquée par le contexte historique de l’époque. L’œuvre, dixit Menuhin, fait preuve d’une « profonde humanité, d’une douceur caressante, de rythmes audacieux, d’un traitement en arabesques du violon, d’une richesse et d’une noblesse des thèmes et des harmonies ». Il l’envisageait comme « un pont entre les concertos de Beethoven et Brahms ».
La seconde œuvre présentée est une pièce emblématique de la musique russe et fut à l’origine composée pour piano par Modest Moussorgski. Ce dernier traduisit avec des sons les impressions ressenties par le compositeur en parcourant une exposition organisée à la mémoire de son ami, le peintre russe Viktor Hartmann. « Il est particulièrement intéressant pour nous, musiciens soviétiques, de constater que Ravel, tout comme Debussy, a non seulement témoigné un profond intérêt pour la musique russe, mais en a subi l’influence, surtout par l’intermédiaire de Moussorgski et de Rimski-Korsakov…. Sa magnifique orchestration des Tableaux d’une exposition de Moussorgski est peut-être la meilleure preuve de l’intérêt indéfectible de Ravel pour la musique russe. » C’est par ces mots que le compositeur Serge Prokofiev décrit l’œuvre interprétée. Ravel nous livre ici une leçon d’orchestration.
Photo : Vilde Frang, © Marco Borggreve