BEAUVAIS FESTIVAL PIANOSCOPE
Programme
Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
Poème Symphonique – Phaéton, op.39
Concerto pour piano et orchestre n°5 en fa majeur, op. 103, « L’Égyptien »
Symphonie n°3 « avec orgue », op.78
Distribution
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Alexandre Kantorow, piano
Daniel Roth, orgue
Ce concert met à l’honneur sur instruments français de 1860, certaines des pièces mythiques de Saint-Saëns, avec comme invité le pianiste virtuose Alexandre Kantorow.
Composé en 1873, créé au Théâtre du Châtelet la même année et dédié à son ancienne élève Berthe Le Barbier de Tinan, Phaéton est le deuxième poème symphonique du compositeur. Inspiré par la destinée fatale du fils de Jupiter, il prend pour sujet son ultime course dans le char céleste de son père.
Connu sous l’appellation d’ « Egyptien », le Concerto n° 5 fut écrit pour partie lors d’un séjour à Louxor et renferme des pages d’inspiration arabisante. Le finale, éminemment virtuose, fait entendre deux thèmes assortis de nombreuses variantes pianistiques. Effervescence et orchestration surprenante de finesse laissent place à une coda qu’Alfred Cortot qualifia de « tourbillon d’octaves crépitantes ».
La Symphonie no 3 en ut mineur op. 78, dite « Symphonie avec orgue », est l’une des oeuvres symphoniques les plus célèbres de Saint-Saëns. Il s’agit, en fait, de la cinquième symphonie du musicien, ce dernier ayant renié ses oeuvres de jeunesse. Saint-Saëns était au faîte de sa gloire lorsqu’il reçut la commande d’une symphonie pour la Royal Philharmonic Society de Londres, qu’il composa entre 1885 et 1886, à la même époque que le Carnaval des animaux. Virtuose exceptionnel du piano et de l’orgue (il fut pendant vingt ans titulaire de l’orgue de la Madeleine, à Paris), Saint-Saëns introduit ces deux instruments absents jusque-là de l’effectif symphonique. Il dédia l’oeuvre à la mémoire de Liszt, qui s’était éteint peu avant la création mais avait pu consulter la symphonie encore inachevée, et n’avait pas caché son enthousiasme. Si l’on prête d’ailleurs une oreille attentive aux Variations sur l’Ave Maria d’Arcadelt (S659) de Liszt, on y retrouve le principal matériau thématique de cette fameuse symphonie.
Concert sur instruments français de 1860