BERLIOZ / BEETHOVEN 5
Programme
Ludwig VAN BEETHOVEN (1770-1827)
Symphonie n°5, op.67
Hector BERLIOZ (1803-1869)
Symphonie fantastique, op.14
Distribution
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
“Beethoven est un Titan, un Archange, un Trône, une Domination. Vu du haut de son œuvre, tout le reste du monde musical semble lilliputien. Il a pu, il a même dû paraphraser l’apostrophe de l’Évangile, et dire : « Hommes, qu’y a-t-il de commun entre vous et moi ? »
Hector Berlioz, Les Grotesques de la musique.
Deux des plus célèbres et populaires symphonies jamais écrites ! La Symphonie n°5 de Beethoven a beaucoup influencé le jeune Hector Berlioz, qui y a puisé l’inspiration pour sa Symphonie fantastique, une des premières œuvres fondamentalement romantiques. A l’origine de la création de cette dernière, un monument du paysage musical français de l’époque, François-Antoine Habeneck, fondateur de la « Société des concerts du Conservatoire », ardent défenseur de l’œuvre de Beethoven en France. Le programme reprend l’effectif choisi par Habeneck lors de la première interprétation de la 5e à Paris, en 1828. Les Siècles et François-Xavier Roth proposent ainsi de vivre le passage au romantisme comme a dû l’expérimenter le milieu parisien du début du XIXe siècle.
La Symphonie fantastique, exactement contemporaine de la bataille d’Hernani, ouvre le champ au romantisme musical. Grandement influencée par Beethoven, cette première symphonie témoigne d’une réussite et d’une originalité jusqu’alors inégalées. Le terme « musique à programme » (qui raconte un argument) en découlera. Mi-autobiographique, mi-fantasmée, l’œuvre transpose l’amour d’un jeune musicien en délire dont l’obsession pour la bien-aimée apparaît sous la forme d’un thème cyclique, présent dans les cinq mouvements et surnommé « l’idée fixe » : c’est une mélodie insistante et flottante, difficile à jouer avec précision.
La Symphonie n°5 de Beethoven est une des œuvres les plus célèbres du répertoire classique. Cette œuvre qui bourgeonnait dans la tête de Beethoven bien avant le début de sa composition en 1805, est particulièrement connue pour son emblématique motif rythmique de quatre notes, que le compositeur décrit comme « le destin frappant à ma porte ».
Illustration : François-Antoine Habeneck