MOZART / LIGETI
PROGRAMME
György Ligeti (1923 – 2006)
Concert Românesc (1951)
Concerto pour violon (1990, révisé 1992)
Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
Concerto pour piano n°23, KV 488 (1786)
Symphonie n°35, KV385 « Haffner » (1782)
Interprétation sur instruments classiques (Mozart) et modernes (Ligeti).
DISTRIBUTION
Isabelle Faust, violon
Alexander Melnikov, piano
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Pour entamer la deuxième partie de l’année de célébration de leurs 20 ans, Les Siècles célèbrent le centenaire de György Ligeti (1923-2006) en explorant certaines pages essentielles de cette figure majeure de la seconde partie du XXe siècle et la faisant dialoguer avec l’œuvre intemporelle de Wolfgang Amadeus Mozart : un projet emblématique du projet artistique de l’orchestre qui jonglera entre instruments classiques et modernes pour donner à entendre les différences fondamentales des instruments et des sonorités qu’avaient à leur disposition ces monstres sacrés de la musique savante occidentale.
Des deux viennois de circonstance Les Siècles et François-Xavier Roth exploreront notamment leur appropriation de la forme concertante, des lettres de noblesses données par Mozart au genre jusqu’aux interrogations formelles de Ligeti le poussant dans ses derniers retranchements, avec comme complices Isabelle Faust (violon) et Alexandre Melnikov (piano).
LES OEUVRES
Ligeti : Concerto Românesc
Portant une affection particulière au répertoire populaire roumain et hongrois, György Ligeti se rend à Bucarest entre 1949 et 1950 pour l’étudier à l’Institut du folklore de Bucarest. De ces explorations naît le Concert Românesc (Concerto roumain), œuvre de jeunesse fondée sur des mélodies populaires et reprenant les tournures harmoniques courantes de la musique roumaine. Ce concerto ne fut cependant créé que 20 ans après, les innovations du compositeur ayant provoqué d’âpres débats lors des répétitions initiales, finalement interrompues.
Ligeti : Concerto pour violon
Multipliant comme le Concerto Românesc les références à la musique traditionnelle roumaine et hongroise, leConcerto pour violon créé en 1992 par Saschko Gawriloff à Cologne est caractéristique des dernières explorations de Ligeti, conjuguant avant-garde et formes traditionnelles. Cinq mouvements dans lequels s’entremêlent polymétrie, polyrythmie, et microtonalité, au centre des recherches du compositeur dans les années 80
Mozart : Concerto pour piano n°23
Le Concerto pour piano n°23 de Mozart, avec son adagio bien connu, constitue un des sommets de l’art orchestral du compositeur. Olivier Messiaen le célèbre ainsi : « c’est sûrement le plus parfait de tous [des concertos pour piano de Mozart], sinon le plus beau ! ». Alternant passages sombres et lumineux, son écriture est contemporaine des Noces de Figaro (1786) et reste l’un des plus célèbres du répertoire des concertos pour piano.
Mozart : Symphonie n°35
Mozart compose sa 35e Symphonie en 1782, peu après son arrivée à Vienne, enfin libre du service du prince-archevêque Colloredo de Salzbourg. C’est son père qui lui transmet la commande d’une sérénade de la part du bourgmestre de Salzbourg, Sigmund Haffner. Suite à la probable annulation de cette commande, Mozart remanie ses premières pages pour constituer la base de ce qui sera sa 35e symphonie, œuvre résolument moderne et exigeante tout en contraste et virtuosité. Mozart : « Ma symphonie Haffner m’a tout à fait surpris ; je n’en savais plus le moindre mot…Elle doit certainement faire un bon effet » !