STRAVINSKY, LE SACRE DU PRINTEMPS
PROGRAMME
CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)
Prélude à l’Après-midi d’un faune
CARL MARIA VON WEBER (1786-1826), orch. HECTOR BERLIOZ (1803-1869)
Le Spectre de la rose
MAURICE RAVEL (1875-1937)
Daphnis et Chloé – suite n°2
IGOR STRAVINSKY (1882-1971)
Le Sacre du printemps
Interprétation sur instruments français du début du XXe siècle
DISTRIBUTION
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Le 29 mai 1913, Serge Diaghilev présente au public du tout récent Théâtre des Champs-Élysées le nouveau ballet d’Igor Stravinsky, ce jeune compositeur en pleine ascension : Le Sacre du printemps. Les Siècles proposent de revivre cet événement en replaçant l’œuvre dans son contexte original.
Un an jour pour jour avant la création du Sacre avait été présenté le ballet fondé sur le Prélude à l’Après-midi d’un faunede Claude Debussy. La chorégraphie de Nijinski, jugée choquante, avait fait scandale, mais le succès avait finalement été au rendez-vous. Diaghilev programma la nouvelle œuvre de Stravinsky à la même date, espérant peut-être renouveler le scénario. Quelques jours plus tard était également créé Daphnis et Chloé de Ravel, commande de Serge Diaghilev. Sommet de l’art orchestral du compositeur, ce dernier en tira deux suites, dont le succès populaire ne fut jamais démenti. Daphnis incarne la volonté de Ravel d’asservir la danse à sa musique, ouvrant ainsi une nouvelle ère de ballets se détachant de la suprématie du geste pour privilégier la narration musicale. Un an après, le programme de ce 29 mai 1913 intégrait également, entre autres, Le Spectre de la rose, ballet chorégraphié par Fokine sur l’Invitation à la danse de Weber, orchestrée par Berlioz. Succès immédiat lors de sa création en 1911, le ballet était devenu l’un des plus joués par la compagnie, en partie grâce à la virtuosité de Nijinski réalisant un saut particulièrement impressionnant par une fenêtre. Le Sacre du printemps, quant à lui, provoqua le scandale que l’on sait, nombre de spectateurs huant la musique de Stravinsky comme la chorégraphie de Nijinski. Ce n’est qu’en 1914 que le Sacre fut acclamé, devenant par la suite une des œuvres majeures du XXe siècle.
Avec le soutien de l’Institut français à Paris et de la Métropole Européenne de Lille
Illustration: Vaslav Nijinsky – Aquarelle de Barbier, Bridgeman Images