GALA SAINT-SAËNS
Programme
Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
Poème Symphonique – La Jeunesse d’Hercule, op. 50
Introduction et Rondo capriccioso, op. 28 pour violon et orchestre
Poème Symphonique – Phaéton, op. 39
Havanaise, op. 83 pour violon et orchestre
Africa
Poème Symphonique – Le Rouet d’Omphale, op. 31
Concerto pour piano et orchestre n° 5 en fa majeur, op. 103 « Égyptien » (2° mouvement)
Poème Symphonique – Danse macabre, op. 40
Samson et Dalila – Bacchanale, op. 47
Distribution
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Renaud Capuçon, violon
Bertrand Chamayou, piano
Les Siècles s’entourent de deux grands solistes, le violoniste Renaud Capuçon et le pianiste Bertrand Chamayou, pour un voyage dans l’œuvre plurielle du compositeur romantique, dont on fête en 2021 le centenaire de la mort.
La Havanaise, composée en 1887, obtint aussitôt le succès. Dans la forme du rondo, sur un thème langoureux et charmeur de habanera, elle donne à entendre un violon des plus virtuoses.
Africa « est faite de thèmes africains recueillis çà et là pendant plusieurs années », selon les dires du compositeur. Partition très ardue, on perçoit dans cette fantaisie composée en 1889 certains échos de traditions musicales africaines.
Le Concerto n°5 pour piano, plus connu sous le nom « d’Egyptien », fut écrit pour partie lors d’un séjour à Louxor et renferme des pages d’inspiration arabisante.
Enfin, Les quatre poèmes symphoniques que Saint-Saëns a composés évoquent la Grèce et l’Asie mineure antiques d’inspiration mythologiques.
En tête de la partition du Rouet d’Omphale, Saint-Saëns inscrivit « Le sujet est la lutte triomphante de la faiblesse contre la force ». Flûte et clarinette présentent le mouvement perpétuel du rouet, repris par les violons, véritable point saillant de la pièce. Phaéton, le deuxième poème symphonique, n’est pas sans analogies avec le premier : même thème de l’échec du héros, même ostinato d’un motif rythmique suscitant une explosion à laquelle succèdera le calme.
La Danse macabre fut accueillie en 1875 par des sifflets. Aujourd’hui œuvre majeure du répertoire du compositeur, elle s’ouvre sur douze coups de minuit sur un ré à la harpe. Un thème dansant fait suite à un second thème, sorte de valse lente et mélancolique.
La Jeunesse d’Hercule, le dernier poème symphonique de Saint-Saëns, fut écrit en 1876 et dédié à Henri Duparc. Suggérant l’opposition du plaisir et de la vertu, deux thèmes musicaux s’affrontent : Hercule a choisi la vertu et, au terme de ses « travaux », trouve à la fois la mort et l’immortalité.
Concert sur instruments français de la fin du XIXe / début XXe
Photo : Renaud Capuçon, © Simon Fowler