Les Siècles au Festival de La Chaise-Dieu

Les Siècles sont de retour au Festival de La Chaise-Dieu cet été avec trois programmes différents.

L’Ensemble Aedes et Les Siècles poursuivent sa célébration du centenaire Fauré en redonnant le célèbre Requiem dans son orchestration originale de 1893. Ils l’associeront à la création mondiale de Répons du baptême de Thomas Lacôte, formidable compositeur français né en 1982 et titulaire du grand orgue de La Trinité.

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Inspiré par les mots de Richard Dehmel, Schönberg compose sa Nuit transfigurée en 1899, œuvre à programme destinée à l’origine à un effectif chambriste. Le poème initial relate l’acceptation par un homme de l’enfant que sa compagne lui avoue attendre d’un autre. Se réclamant de Brahms et de Wagner pour ces pages dédiées à sa future femme Mathilde Von Zemlinsky, le compositeur reste dans les cadres de la tonalité, tout en dépassant d’ores et déjà largement les conventions d’écriture de l’époque. Avec Webern et Berg, Schönberg pose les fondations au début du XXe siècle d’un nouveau langage éloigné de la tonalité. Mais leurs œuvres respectives sont marquées du sceau d’une inspiration plus ancienne : Gustav Mahler. Celui qui a fait entrer le romantisme dans la modernité a fait ses débuts de compositeur symphonique avec une œuvre destinée à plaire au plus grand nombre, mais reconnue a posteriori par le compositeur comme une de ses plus hardies. Ustina Dubitsky et les musiciens des Siècles opèrent ici le choix de livrer au public la version initiale du poème symphonique Titan achevé en 1888, donnant l’occasion d’entendre le trop rare Blumine, œuvre qui deviendra ensuite la Première symphonie, après plusieurs remaniements de la main du compositeur.

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Daniel Lozakovich interprète le plus célèbre des trois concertos pour violon de Saint-Saëns, instrument pour lequel il n’a eu de cesse d’écrire des œuvres devenues incontournables du répertoire. L’amitié indéfectible de Saint-Saëns pour le grand Pablo de Saraste, dédicataire du troisième concerto, inspire au compositeur un concerto à la forme maîtrisée où la théâtralité des mouvements rapides alterne avec une langoureuse barcarolle centrale.
En 2^e partie, un autre chef d’œuvre qui bouleverse les codes du genre : Daphnis et Chloé de Ravel, « symphonie chorégraphique » selon les mots du compositeur. Cette commande des fameux Ballets russes de Diaghilev constitue un des héritages les plus conséquents de Ravel. Les instruments historiques des musiciens des Siècles en donnent une lecture pleine de couleurs et de verve.

PROGRAMMES

Le 23 août

Gabriel FAURÉ (1845-1924)
Requiem

Thomas LACÔTE (1982)
Répons du baptême, création mondiale

Le 24 août

Arnold SCHÖNBERG (1874-1951)
Verklärte Nacht (La Nuit Transfigurée)

Gustav MAHLER (1860-1911)
Titan, poème symphonique

Le 25 août

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
Concerto pour violon n°3

Maurice RAVEL (1875-1937)
Ma Mère l’Oye, 5 pièces enfantines
Daphnis et Chloé, suite n°2

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