On le sait depuis longtemps… Les histoires d’amour à l’opéra ne sont pas toujours heureuses. Lorsque Goethe publia ses Souffrances du jeune Werther, l’histoire de Charlotte et de son prétendant connut un succès tel qu’elle provoqua ce que l’on appela la « fièvre werthérienne », causant les suicides de jeunes gens prêts à tout pour imiter les héros romanesques. Plus d’un siècle plus tard, en plein romantisme français, Massenet s’inspira de l’histoire de cet amour impossible et signa avec elle son œuvre majeure. Tout en utilisant les ressources du grand orchestre symphonique, il crée une atmosphère intime et pénétrante dont la meilleure illustration est sans nul doute le magnifique air « Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps… »… véritable « tube » du plus sensible des opéras de Massenet. Benjamin Bernheim et Marina Viotti seront les amants malheureux de la soirée entourés d’interprètes français bien connus du public de l’avenue Montaigne (Jean-Sébastien Bou, Marc Scoffoni, Rodolphe Briand) rejoints par Sandra Hamaoui et Yuri Kissin. En fosse, François-Xavier Roth au pupitre de ses Siècles dans un répertoire que le chef et ses musiciens pratiquent avec un bonheur « historique ».
PROGRAMME
Jules MASSENET (1842-1912)
Werther
Sur instruments français de la fin du 19e siècle
DISTRIBUTION
Marc Leroy-Calatayud, direction
Christof Loy, mise en scène
Johannes Leiacker, scénographie
Robby Duiveman, costumes
Roland Edrich, lumières
Benjamin Bernheim, Werther
Marina Viotti, Charlotte
Jean-Sébastien Bou, Albert
Sandra Hamaoui, Sophie
Marc Scoffoni, Le bailli
Yuri Kissin, Johann
Rodolphe Briand, Schmidt
Les Siècles
Maîtrise des Hauts-de-Seine